Ce qui me manque

March 15 > 30 Z∆ 0UΠ΄  |  38 rue du Port

Free access  1 pm > 7 pm (Tuesday > Saturday)  2 pm > 6 pm (Sunday)

ISABELLE ARVERS
Ce qui me manque

2019 | Installation Machinima | sand | sound and colors

World premiere | Originale creation
Sound design : Alexandre Ollivier (Whadat Experience)

 

What I miss

Here, to be completely fine…

It’s to let myself be swallowed up by the sea,

to be able to trample on the colors

and feel the image as I pass through it…

In these videos, abstract shapes and landscapes are developed where the random movement of certain objects such as the sea or waves in the Moviestorm game engine plays an important role. A world with abstract patterns, which fold or unfold, matte or reflective, they test the possibility of creating “sorts of spaces” to quote from Georges Perec’s book, aiming to modify the perception of the observed movements. “Space dissolves like sand flowing through your fingers. Time prevails and leaves me with nothing but shapeless shreds: Writing: meticulously trying to retain something, to ensure the survival of something: ripping out a few precise scraps from the deepening void, leaving, somewhere, a groove, a trace, a mark or a few signs.” To this dematerialization of the object, these « image movements » respond to the abstraction of the image produced by the video game engine. The sea becomes abstract, fills with glitches and its image is transformed into a series of fragmented polygons that stretch under the eye of the virtual camera.

 

Ce qui me manque

Ici, pour être tout à fait bien…

C’est de me laisser engloutir par la mer,

pour pouvoir fouler du pied les couleurs

et sentir l’image quand je la traverse…

Dans ces vidéos, s’élaborent des formes et des paysages abstraits où le mouvement aléatoire de certains objets comme la mer ou les vagues dans le moteur de jeu Moviestorm joue une part importante. Univers aux motifs abstraits, qui se replient ou se déploient, mats ou réfléchissants, ils testent la possibilité de créer des « espèces d’espaces » pour reprendre le livre de Georges Perec, visant à modifier la perception des mouvements vus. ”L’espace fond comme le sable coule entre les doigts. Le temps l’emporte et ne m’en laisse que des lambeaux informes : Écrire : essayer méticuleusement de retenir quelque chose, de faire survivre quelque chose : arracher quelques bribes précises au vide qui se creuse, laisser, quelque part, un sillon, une trace, une marque ou quelques signes. » A cette dématérialisation de l’objet , à ces « mouvements d’images » vient répondre l’abstraction de l’image produite par le moteur de jeu vidéo. La mer devient abstraite, se remplit de glitchs et son image se transforme en une suite de polygones fragmentés qui s’étirent sous l’oeil de la caméra virtuelle.